Vous allez lire un article écrit par Loramus Rosemond, un journaliste haïtien qui travaille pour le Nouvelliste et Ticket Magazine. Il a perdu un nombre important d’amis et de proches au cours de la journée du 12 janvier… Depuis cette date, il a compris que son métier pouvait être très utile, notamment pour informer la population des risques majeurs, afin d’éviter de perdre de nouveaux amis. C’est pourquoi, il a suivi une formation dispensée par Internews intitulée : « journaliste humanitaire » (Nous écrirons un article sur ce sujet très prochainement).
Nous lui avons proposé d’écrire de temps en temps sur ce blog, ce qu’il a immédiatement accepté. Depuis le 12 janvier, il habite dans le camp de déplacés du Park Jean Mary Vincent. La plupart des articles qu’il écrit, concerne la vie dans ce camp pour ainsi informer et prévenir de probables difficultés. La catastrophe a changé sa perception de son travail et désormais, il veut que ça soit utile aux autres.
Loramus Rosemond : « Journaliste Humanitaire »
Ici, dans ce premier article, Loramus raconte notre première rencontre et notre première séance de tournage ensemble.
Article écrit par Loramus Rosemond, journaliste de Port-au-Prince :
Lorsque le responsable du centre de presse, Claude Gilles, m’a présenté Benoit Cassegrain et Giordano Cossu, en tant que confrères de la presse étrangère, je n’ai pas hésité une seconde à engager la conversation. J’ai agi ainsi pour deux raisons. La première, parce que je craignais qu’ils tombent sur un journaliste inexpérimenté, ou un charlatan et la seconde, pour les aider à avoir les informations essentielles.
Benoit, le plus bavard des deux, s’est approché de moi. Il m’a dit que lui et son collègue effectuait un projet appelé « Solidar’IT avec Haïti », la raison pour laquelle ils sont venus ici, à Port–au–Prince. Il m’a ensuite demandé de lui expliquer l’utilité du centre RSF, puis, comment j’ai vécu personnellement la catastrophe du 12 Janvier dernier. On a passé presque toute l’après midi à discuter, avant de prendre rendez-vous pour le lendemain.
Benoit et Giordano voulaient visiter un camp. Je les ai motivés à venir dans celui où je vis depuis la catastrophe. Le Camp du Park Jean Mary Vincent est l’un des plus grands de la capitale, avec plus de 50.000 personnes refugiées depuis le 12 janvier dernier. Comme convenu, c’est là qu’on a commencé notre journée de travail. Sous un soleil de plomb, parce qu’en Haïti l’été commence à partir de la mi-juillet, il fait très chaud !
Arrivés au Park Jean Mary Vincent, j’entreprends les premières explications. Mes deux confrères intrigués par l’ « hôpital » fonctionnant sous des tentes, me posent de nombreuses questions. J’explique donc que ce centre de santé a été aménagé très peu de temps après le 12 janvier par l’ONG, Les Amis de la Santé. Puis, l’un des médecins en chef, Dr Kobel Dubique, nous a expliqué les difficultés quotidiennes auxquelles son équipe fait face depuis le drame (lire l’article Sous la tente du docteur Kobel).
Un autre problème majeur du camp est sans aucun doute l’insécurité. Ce problème devrait être résolu par les autorités… Par la suite, j’ai évoqué toutes les autres difficultés auxquelles les gens font face quotidiennement. Sans hésitation aucune, je les ai emmené sous ma tente. Sur le chemin, nous avons rencontré quelques personnes et notamment une délégation nigériane accompagnée d’un acteur pour une visite éclaire dans ce camp. Il reste encore une grande diversité de sujets sur lesquels nous pourrions préparer des papiers… nous reviendrons prochainement.
Et j’ai promis à Benoit, à Giordano et à vous aussi d’ailleurs, chers lecteurs de ‘’Solidar’IT‘’, de vous rapprocher de la capitale d’Haïti, Port-au-Prince et de ses nombreux camps aménagés depuis la catastrophe. Alors, je vous dis à très bientôt !
par Loramus Rosemond, Journaliste Humanitaire Haïti
(Loloramus07@yahoo.com / Facebook)
(musique (interview) – par Antoine Chevallier (Postillon) => Myspace)
Mesi anpil Loramus, d’avoir guidé ces confrères étrangers et pour pour ton témoignange.